Resume |
La gymnastique prénatale s‘intègre dans les méthodes non pharmacologiques de la préparation à l‘accouchement. Elle permet de maintenir la statique rachidienne et de lutter contre les syndromes douloureux (articulations, douleurs lombaires) pendant la grossesse. Elle contribue à corriger les problèmes gravidiques (crampes de jambe, mal de dos, gain de poids, etc.). Il s‘agit d‘une méthode physique et psychologique d‘entraînement qui favorise les mécanismes naturels de l‘accouchement par une parturiente informée, détendue et collaborante. Cinquante femmes béninoises enceintes (en dehors des grossesses pathologiques) réparties en deux groupes de 25 sujets (groupe entraîné) et 25 sujets témoins ont volontairement participé à l‘étude après avoir donné leur consentement écrit. Chaque sujet entraîné est apparié à un homologue témoin suivant les mêmes critères : âge de la gestante, parité, caractéristiques du bassin. Les gestantes âgées de 17 à 42 ans se sont entraînées deux fois par semaine avec 24 heures de repos au moins entre deux séances ; l‘intensité de l‘exercice est limitée à 60 % de la fréquence cardiaque maximale et chaque séance d‘entraînement dure 45 min. Les résultats montrent 88 % d‘accouchements par voie basse chez les sujets entraînés contre 72 % chez les sujets non entraînés. Par ailleurs, le nombre de césariennes est plus faible et les périnées non déchirés sont significaivement plus nombreux pour les femmes entraînées. Les valeurs du score d‘Apgar sont aussi statistiquement plus élevées chez les enfants des femmes entraînées. Cette étude confirme que les femmes enceintes sédentaires peuvent s‘adonner à un exercice physique modéré, après consultation de leur médecin avec un bénéfice pour leur bébé et elles‐mêmes. Elle suggère une amélioration de la force musculaire (qualité des poussées abdominales), une maîtrise psychologique (absence de stress et de panique) et une bonne forme corporelle, chez les gestantes qui s‘entraînent. |