Resume |
La situation conjoncturelle économique des années 1980 donne libre cours
à la création des entreprises dites de la débrouille. La croissance
démographique accentue les besoins en alimentation et provoque la
prolifération des restaurants.
L’objectif de cet article est d’expliquer les rapports entre l’économie
informelle et la pauvreté ainsi que les déviances observées chez les
serveuses des bars-restaurants. Le choix est raisonné et au hasard parce
qu’il obéit à la volonté des détenteurs des informations. Trente bars sont
concernés à raison de dix à Cotonou, cinq à Porto-Novo, dix à Bohicon et
cinq à Parakou. Soixante-dix serveuses et six serveurs sont interrogés.
L’approche est mixte et les outils utilisés sont le questionnaire, le guide
d’entretien, le guide d’observation, etc. Les techniques y afférents ont
permis d’avoir des résultats.
La main d’oeuvre féminine dépasse 92%, du personnel utilisé dans les barsrestaurants.
Le travail des serveurs et serveuses est une source d’aliénation
et un levier de pauvreté qui les amènent à l’adoption des comportements
déviants dont le vol, l’éthylisme, le doping, la prostitution, etc. Ce faisant
celles-ci s’exposent aux maladies sexuellement transmissibles et sont des
factrices de destruction des ménages. Les employés n’ont pas de statut |