Resume |
Introduction: La plupart des décès maternels, soit 99%, sont constatés dans les pays en voie de développement où coexistent des conditions socio-économiques défavorables, des attitudes culturelles discriminatoires de la femme et une prise en charge souvent défaillante.
Objectif: identifier les causes de dysfonctionnement dans la prise en charge des cas de mortalité maternelle.
Patientes et Méthode: Il s’agissait d’une étude rétrospective à visée descriptif et analytique allant du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2011. Etaient inclus tous les cas de décès maternel survenu dans le centre.
Résultats: 43 décès maternel étaient recensés. Le ratio de mortalité maternelle était de 408 décès pour 100000 naissances vivantes. Les dysfonctionnements existaient avant et après l’admission à l’hôpital de Ménôntin. Avant l’admission, les défauts de diagnostic (32,14 %), la non-transmission de fiche de transfert (75 %), les références non médicalisées (78,6 %), l’indisponibilité du SAMU (7,14 %) et enfin des facteurs de perte de temps (46,42 %) étaient notés. Après l’admission, les délais du diagnostic et du bilan paraclinique trop longs, respectivement 60,46 % et 42,5 %, l’absence de produits sanguins (46,56 %), l’indisponibilité du bloc opératoire (39,53 %), l’absence au poste du personnel (16,28 %) et l’indisponibilité du SAMU (6,76 %). Le traitement était adéquat dans 74,42% des décès mais le retard aux soins était incriminé dans 67,44% des cas.
Conclusion: les dysfonctionnements étaient plurifactoriels et retardaient la prise en charge des femmes. |