Resume |
Le continent africain est celui qui connaît de nombreux chevauchements d’ordres juridiques qui s’inscrivent chacun dans une logique de supériorité.
Le processus d’intégration repose en effet sur des Communautés économiques régionales autonomes qui connaissent des chevauchements et des phénomènes d’appartenance multiples, tout en étant chacune des personnes juridiques internationales distinctes des Etats membres et de l’Union africaine. Dans le même temps, chacune affirme sa supériorité sur l’ordre juridique interne des Etats, mais peut difficilement être dans une logique de supériorité par rapport aux autres organisations régionales.
L’approche théorique kelsénienne sur le dualisme ou le monisme aboutit incontestablement à l’irrésolution du désordre créé par les normes concurrentes de mêmes valeurs.
En pratique dans le processus d’intégration africaine, il faut recourir à l’approche théorique « réseau » défendue par François OST et Michel van der KERCHOVE pour rendre cohérente la construction d’une Afrique unie et emprunter au droit privé des méthodes de prise en considération pour assurer une cohabitation et un dialogue normatif et institutionnel. |