Resume |
Dans une zone de développement agricole, la maitrise des facteurs de dégradation des sols et leur répartition spatiale est une question d’actualité. La présente étude a été réalisée avec les méthodes de la cartographie du risque d’érosion hydrique des sols du territoire de la Lama. La méthodologie appliquée a pris en compte l’Équation universelle de pertes en sol (USLE) à partir du traitement des données de télédétection et l’usage du Système d’Information Géographique (SIG). Les résultats obtenus ont montré que le potentiel du risque d’érosion varie suivant les caractéristiques du sous - bassin d’étude et la répartition inégale des fortes pentes localisées. De manière spécifique, le sous bassin- versant de l’Ouémé présente un potentiel érosif fort de 19,08 % et moyen de 5,46 %. Dans le sous - bassin versant du Couffo, la valeur du potentiel érosif est forte de 1,9 % et présente une corrélation avec celle du potentiel moyen qui est de 2,06 %. Dans le sous -bassin versant du Nokoué, le fort potentiel du risque d’érosion constitue 1,27 % et est perçu essentiellement dans les vallées des chenaux fluviatiles alors que le potentiel érosif moyen représente le double de cette valeur (2,12 %). Cette situation révèle une action différente et variée de l’érosion hydrique des sols sur la végétation, les activités agricoles et les installations humaines. Le sud – est du Lac Hlan, la forêt – galerie et la forêt claire savane boisée sont particulièrement concernées. Le premier est exposé à un fort potentiel d’érosion des sols donc de comblement de 13,53 %, la seconde est menacée dans la vallée de l’Ouémé par le même risque potentiel à 17,66 % et la troisième de 7,58%. Sur l’interfluve, ce potentiel couvre les proportions
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distinctives de 9,80 % et 3,42 % pour les deux formations végétales. Pour les activités agricoles, le fort potentiel d’érosion hydrique est de 13,72 % pour la mosaïque de champs et jachères et de 60,06 % pour celle des cultures et jachères sous palmier. Les pertes en terres sont estimées à une valeur maximale de 196 tonnes /ha/an et sont remarquées au voisinage des localités de Séhouè, Damè, Togoudo, Sedjè -Dénou et Djan. Ainsi, malgré que le fort potentiel d’érosion ne couvre globalement que 6,01 % du secteur d’étude, son action reste décisive à cause de la répartition des fortes pentes localisée des sous - bassins. Le potentiel moyen couvre 7,34 %. |